David Claerbout a dialogué avec des experts du monde de l’IA et des neurosciences à l’invitation de Gluon afin de mieux comprendre l’influence de l’IA générative sur sa pratique artistique. Lors de sa résidence chez Gluon, il a exploré la relation entre l’IA et le fonctionnement de notre cerveau.
Au cœur de ses deux nouveaux films en cours, The Wood Carver and The Forest et The Forest and The Wood, se pose la question suivante : « L’IA incarne-t-elle uniquement l’hémisphère gauche du cerveau, avec ses compétences linguistiques, mais sans intuition ni expérience sensorielle ? Ou peut-elle aller plus loin et réellement créer quelque chose de nouveau ? »
Dans The Wood Carver and The Forest, des images filmées sont « colorisées » à l’aide de l’IA et de la CGI (computer-generated imagery). L’artiste utilise ici l’IA comme conseillère en création d’ambiance. Pour The Forest and The Wood, Claerbout s’appuie sur des propositions de décors générées par l’IA, des paysages inspirés de 500 ans de peinture paysagère.
Ses conclusions sont nuancées : bien qu’étant un guide quelque peu aveugle, l’IA comprend rapidement ce que recherche l’artiste. En même temps, les images générées par l’IA sont remplies d’erreurs que le cinéaste doit corriger. David Claerbout a présenté ses observations lors du symposium AI, Humanity & The Arts, organisé par Gluon le 19 novembre 2024 à WIELS (voir l’enregistrement en ligne ci-dessous). À l’aide de moodboards et d’esquisses, il a démontré l’impact subtil de l’IA sur son travail.